lundi 15 mars 2021

Mon petit coeur à fait trois tours...

 


« Pcq peu importe les épreuves de la vie, c’est avec toi que je veux les surmonter. I luv you ma crevette. Bonne St-Valentin ma muse de l’amour »

Yeah right! This is ironic.

J’ai fait de plus belles découvertes en faisant le tri de mes papiers d’impôt, comme un chèque de 100$ par exemple. Mais ça dans la semaine de la St-Valentin, tu veux m’achever. Surtout qu’il n’y a rien de vrai là-dedans !?

J’ai poussé un : SÉRIEUX !!! Qu’est-ce que tu veux me dire l’univers !!!!

J’ai récidivé, je me suis commandé des sous-vêtements. Pleins de sous-vêtements. Comme si j’en avais pas assez. Je laisse maintenant ma carte de crédit sur ma table de chevet pour compenser mes excès de colère et entretenir mon « fix ». M’en fou de la St-Valentin, mais là, j’ai le droit. Surtout, fallait bien que je réinvestisse le chèque de 100 $. 

Prétexte!

J’ai quand même toujours un petit goût amer en bouche. On aurait quand même pu « caller » un « break » comme des adolescents qui étaient tannés de toujours « frencher » la même personne? Question de remettre nos idées en perspective? Honnêtement, je sais plus, je sais pas. Je pense pas que c’était une bonne idée.

Je me demande encore où l’être humain s’en va, car on en voit de toutes les couleurs sur Tinder. Poly amoureux, préférence sexuel nébuleuse, pansexuel, « just for fun », Tu as l’air d’une fille vraiment différente, « wanna fuck? » trop sérieux ou vraiment trop intense. Franchement, le catalogue humain ne cessera jamais de m’étonner particulièrement quand j’entends les récits de mes amies. Très hâte de voir le jour où ses petites bêtes serons remises en liberté et quand le confinement sera levé.

Alors, plus rien ne me surprend. Pas plus que ma carte de crédit qui ne semble avoir aucune limite.

Mais aujourd’hui, il y a comme une petite voix qui me dit merci.

Il fait beau soleil, j’ai un « funny hangover » Aussi, j’ai une date pi c’est un adon que ce soit la St-Valentin, plutôt une question de disponibilité. Je ne sais pas trop pourquoi, mais cette fois j’ai hâte. Il faut dire que le candidat est réellement différent, ça m’intrigue. Il n’a pas le profil d’un « one nighter » : conversations interminables, articulé, drôle, belle intelligence émotionnelle. Nous avons même parlé de palindrome. WTF! Au final, nous semblons vivre à un peu la même chose vu nos séparations assez récentes. J’ai décidé que je n’avais rien à perdre. J’ai envie de me présenter en toute transparence, sans artifices et sans filtres.

J’ai rien à perdre… J’ai déjà tout perdu.

Il fait beau soleil, j’ai un « funny hangover », parfait pour une date. Le seul hic, ma face ne veut pas suivre et mon eyeliner ne veut toujours pas collaborer même après plusieurs tentatives. J’ai l’air d’avoir dormi dans mon « makeup » loin d’être « flawless ». Toujours en me répétant que j’ai rien à perdre, transparence oblige, j’enfile mon « kit » mou que je considère sexy. Mon « kit » de confiner comme j’aime bien dire, mon manteau « d’hipster », ma tuque, mes souliers blancs et je présente mon personnage les deux pieds dans sloche : Stef la milléniale.

Il est arrivé pile à l’heure. On aime.

« Fuck », il s’est forcé. Il est habillé comme un professeur, un séduisant professeur avec des beaux souliers. Va falloir que je m’excuse d’avoir les chevilles à l’air et d’être habillé en yoga… Mais bon, s’il n’est pas content, après l’exposition, il pourra me laisser sur un coin de rue et aller refaire sa vie.

Il fait beau soleil, j’ai un « funny  hangover » telle une adolescente, Stephanie secondaire 5, j’ai envie de rire et de me divertir.

Il me propose de conduire. Personne n’aime rouler en ville à part moi. J’ai envie de me laisser gérer et je trouve ça extrêmement charmant. C’est une mini exposition, donc nous avons vite fait le tour. Nous avons beaucoup parlé d’art, de perception, de démarche créative… etc. etc. etc. Ça coule très bien.

2h22, 3h33, 4h44, 5h55…

Nous nous sommes retrouvé devant un verre, plusieurs verres en fait, et moi qui parle de vins orange avec passion et sans aucune retenue. Il semble trouver cela super intéressant et pose beaucoup de questions. J’ai comme une décharge électrique qui me traverse le corps, j’essaie de ne rien laisser paraître… Mais mon TDAH me trahit avec mon manque de focus et mes maladresses. Je ris nerveusement, je crois que je ne laisse rien transparaitre Tout ça, c’est quand même mon mojo.

Je le trouve ridiculement beau dans son imperfection. J’ai même envie de le « frencher » Qu’est-ce que je fais ??? J’ai peur de lui faire peur. Ses lèvres ont l’air douces et il me semble naturellement sentir bon.

L’heure avance…

-          Si tu veux, tu peux dormir ici. J’ai une brosse à dent pour toi.

Je n’avais aucunement envie qu’il parte, mais je n’avais pas envie de passer pour une fille facile et non respectable non plus. J’assume les dernières semaines, j’ai quand même 38 ans après tout. Je garde ma nouvelle philosophie, vivre le moment présent, en tête et je reviens dans nos conversations. Je ne sais pas si c’est l’alcool qui m’a enivré… Je ne me souviens pas la dernière fois que j’ai eu de si beaux échanges. Le « dude » est loin d’être un « tata » du catalogue humain. Il faut que je me gère. Stef, ce n’est pas la même chose et puis tu le sais. Je saisis l’instant présent et je lui saute au cou. Effectivement, il goûte bon, ses lèvres sont douces et c’est « fucking » agréable.

11h11, 1h11, 2h22…

Le reste je le garde pour moi… mais mon petit cœur a fait trois tours pour aucune raison.

Il y a longtemps que je n’avais pas été impressionner, ébranler. En même temps, je ne sais pas si ce sont les bons mots. Surtout, je ne m’étais pas trompé : Intelligent, intéressant, intéressé, curieux, belle intelligence émotionnelle…

Au petit matin, il faisait beau soleil et j’avais encore un « funny hangover ». Je buvais mon café en sa compagnie dans mon lit nuage tout en me disant que ce n’était même pas « awkward », à la limite naturelle. J’aurais voulu passer la journée avec lui.

Mais aujourd’hui, il y a comme une petite voix qui me dit merci.

Il fait beau soleil, j’ai un « funny  hangover » telle une adolescente, Stephanie secondaire 5, je suis restée dans mon lit nuage une bonne partie de la journée à rêvasser et à me sentir toute drôle.

Mon téléphone me rappel à l’ordre : J’ai apprécié notre rencontre, même si j’ai été surpris par l’évolution de la soirée. Agréable et rafraichissante. Ça serait bien de se revoir si cela te chantes?

Mon petit cœur a encore fait trois tours. Je suis super contente qu’il veut me revoir, mais j’ai tout de même une petite déception. Je ne veux pas simplement être rafraichissante. Je veux être excitante, divertissante… différente, comme la fille au béret rouge dans « Elizabeth town »

Va falloir que je me calme l’intensité…

Il fait beau soleil, j’ai un « funny  hangover », mon petit cœur à fait trois tours pour aucune raison et je vais lui dire d’aller de se recacher. Pi là, je vais prendre une petite pilule pour dormir pour arrêter de penser.

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