dimanche 11 avril 2021

Moi aussi, j’ai envie de frencher sur l'autoroute 30.

 


Cette semaine, le printemps « flirt » avec l’été. C’est doux sur le visage, ça sent les bons jours et le monde est « fucking » beau à voir. Cette période de l’année me donne toujours envie de rêver. En fait, je rêve tout le temps, éternelle romantique je suis. Tsé, le printemps, ça me donne toujours envie d’être en amour avec des papillons qui grouillent en dedans, des étoiles dans les yeux, un sourire niaiseux pi toutes pi toutes. Faque je m’imagine danser dans la rue comme dans « La la land », partir en « roadtrip » en chantant « Road Trippin », faire l’amour partout en chemin en toute liberté ou simplement s’arrêter sur l’autoroute 30 pi « frencher » comme des ados sans lendemain, mais surtout, s’en foutre. Tsé, les émotions explosives d’adolescence (soupir)…

Je trouve qu’il y a quelque chose de vraiment romantique avec le « french » sur l’autoroute 30. Pi en plus, ce n’est pas si loin pour un petit moment d’impulsion. Mais bon, nous restons des êtres humains et nous sommes plus souvent pas vraiment « game ». Probablement parce que nous avons tendance à toujours être pogné dans notre tête dans ce mélange d’anxiété, de questionnement et d’anticipation, souvent négative.

Jasons un peu! Est-ce que l’on peut juste arrêter de se poser des « fucking » questions et se ramener dans l’instant présent ? Ça ce peux-tu juste se laisser aller et mettre notre cerveau à « off » deux petites minutes ? Nos pensées ont souvent envie de bifurquer vers l’imagination des événements anticipés et même pire nous le faire vivre sans qu’il ne se soit encore produit. Pourquoi faire compliquer quand tout peut être simple? Pourquoi ne pas faire revivre nos pulsions d’adolescent?

Le monde des adultes peut être tellement complexe pour rien…

-          Tu m’intimides…

-          Pourtant, je suis juste moi, un humain…

Je ne peux expliquer pourquoi, mais cette conversation, je l’ai reçue comme une claque en plein visage. J’étais bien loin de mon scénario de « La la land ». Probablement, parce qu’il me répète souvent que nous sommes rien et qu’à chaque coup, je ne l’avais pas vu venir. « Rien » c’est assez lourd comme mot surtout lorsqu’il signifie néant. Je préfère dire sans étiquette. L’Amireux peut être parfois très difficile à décoder. Non seulement, je dois toujours escalader un mur pour essayer d’aller voir derrière ce qu’il se cache, mais aussi parce que son non verbal ne semble pas cohérent avec ce qui sort de sa bouche ou simplement dans l’action de ses petites attentions.

Un beau débat corporel entre la tête, la bouche, le cœur et le « fucking » moment présent. En même temps, c’est une autre de nos soirées où nous nous sommes dit qu’il fallait être raisonnable, mais où nous avons bu tout ce qu’il restait dans mon cellier. Il se peut très bien que ma perception et mon interprétation de la chose aient été un peu affectées. Alors, pourquoi se poser autant de questions?

-          Peut-être que cette « drive » cache une pointe d’insécurité?

J’avais envie de me fermer, j’étais déçu… J’étais bien loin de mon « french » sur l’autoroute 30.

Qu’est-ce qu’ils ont tous à vouloir me trouver une faille? Je ne peux pas juste bien aller? Est-ce que je peux juste me laisser aller?

Sérieux, c’est certain que j’en ai des insécurités. Je reste un humain, je suis loin d’être parfaite et c’est parfait ainsi. En plus, est-ce qu’il faut que je te rappelle que l’homme que je croyais être l’homme de ma vie m’a trompé et que je me suis retrouver la face sur la céramique de la cuisine le jour de Noël comme une vulgaire merde en désintoxication de traitements hormonaux. Je ne pense pas que je vais être capable de faire confiance à quelqu’un demain matin ni même de m’investir dans quelque chose de sérieux rapidement. Aussi, c’est certain que j’ai ma blessure d’abandon qui s’est agrandi. Donc, merci de me remettre à jour que je ne signifie rien.

Qu’est-ce qu’il y a de mal à être résiliente, forte et d’avoir la capacité de se reconstruire rapidement?

De mon côté, je n’ai pas envie de faire ressortir ses défectuosités. Je l’ai déjà dit que je le trouvais  beau dans son imperfection, ses angoisses et sa petite réserve quand je suis en sa présence. Selon moi, il n’est pas « game » de se laisser porter par la vague sans trop se poser de questions. Je vais donc statuer que le commentaire était pour lui. Peux-tu juste apprécier et essayer de ne rien bousiller ou créer de malaise? Probablement un peu de ma faute, j’ai « caller » dès le début le sans filtre et la transparence 101.

Pi moi, ben je suis mauditement faite et dans ses moments-là, j’ai envie de faire un peu de sabotage. Un ancien système de protection qui revient occasionnellement à la charge. En plus de ma fermeture, c’est l’autre Stephanie qui ressort. Son job, faire de la destruction.

J’ai travaillé tellement fort pour ne pas retomber dans ce « patern ». Mais bon, il revient quelquefois. Le sabotage c’est bien subtil, un peu comme un « flirt » et le mien est toujours à deux volets. Premièrement, j’ai toujours mes petites insécurités de fille qui revient au galop dès que mon petit cœur fait trois tours. Comme si j’avais oublié tout le cheminement que j’avais fait jusqu’à maintenant. Je me remets en position d’infériorité. Franchement, je me suis pourtant promis que personne n’allait me faire sentir comme une personne moyenne. J’imagine que puisque j’en ai déjà pris conscience que le problème est pas mal en partie réglé. Je vais jeter ça entre les mains de ma psy afin d’approfondir tout ça. Deuxièmement, il y a le problème du câlinours phéromones. Je suis libre. Je me sens bien. J’ai repris conscience de mon pouvoir, mais j’ai peur de faire des conneries. Je suis quand même dans une relation exclusive même si l’on n’est rien. Honnêtement, même si rien signifie souvent enfantillage, insignifiant ou néant, je n’ai aucunement envie de saboter ce qui se passe avec l’Amireux, car je crois que j’ai quelque chose à apprendre à travers tout ça.

Faque, avant de tout saboter, je vais me fermer les yeux et rêvasser comme une ado qui « french » sur l’autoroute 30 comme s’il n’y avait pas de lendemain. Pi je vais m’en foutre. (Soupir)

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