dimanche 2 octobre 2016

Est-ce que ma demande a été envoyée à l’univers?



J’ai toujours été une fille très terre à terre. En fait, j’ai toujours essayé d’être cette fille. J’ai longtemps mis mes « feelings » de côté puisque le fait de sentir certaines énergies me faisait peur. En vieillissant, j’ai compris que mon intuition ne se trompait jamais et, qu’au contraire, elle me signalait le chemin à suivre. 

De plus, je suis entouré de gens très superstitieux, intuitifs et au côté holistique très développé. À force de les côtoyer, j’en suis venu à la conclusion que tout n’avait pas une réponse logique, surtout pas l’amour.

Avant de partir pour Toronto, j’étais tellement stressée de laisser l’homme seul à la maison que je me suis dite : aux grands maux les grands remèdes. Je prends un rendez-vous avec ma thérapeute. C’est qu’elle est vraiment spéciale ma « psy » comme j’aime l’appeler. Elle fait preuve d’une intuition très aiguisée et il y a un volet corporel et énergétique que le plus raisonnable des êtres humains ne pourrait comprendre. Le pire, c’est que ça marche. Alors, pourquoi s’en passer.

Cette soirée-là, je n’avais rien de vraiment précisa à lui raconter. Je voulais seulement évacuer le stress que j’avais sur le cœur. L’affaire, c’est que ça revient toujours à cette histoire de crème glacée qui tombe sur le trottoir. Est-ce que j’allais finalement réussir à passer par-dessus cet épisode. Pourtant, j’étais convaincu d’avoir pardonné. 

Plus je parlais, plus ma frustration était grande. Petit à petit, je me refermais sur moi-même. J’ai quasiment eu un « blackout » tellement ma colère était grande. Sans même, m’en rendre compte, elle était assise à côté de moi et me touchait la jambe.

- - Je sais que tu n’aimes pas ça, mais dis moi où ça fait le plus mal?
-  - Dans le ventre…

Je me suis mise la main sur la région d’où me semblait venir la douleur. Fouille-moi comment, mais elle a fait traverser cette sensation jusque dans mon cœur, dans ma gorge. Et j’ai craqué…
Il me semble qu’il y avait longtemps que je n’avais pas pleuré de la sorte… Le plus bizarre, c’est que j’ai réellement senti la douleur faire son chemin.

Un petit massage pour enlever toute trace de ce choc et hop le tour était joué. J’étais dans un calme et une détente que je n’avais jamais sentis auparavant.

Comme si ma demande avait  été envoyée à l’univers, l’homme m’attendait à la maison.
Son visage était différent…

Il ne visait plus son miroir sur moi. Il se regardait bien en face. Il savait que j’étais capable de vendre ma vie sur kijiji pour aller voir ailleurs si j’y étais. Je pouvais partir l’esprit tranquille. Il allait m’attendre avec impatience, tranquille à la maison. Dans l’univers, nous savions que nous avions passé à un autre niveau.

vendredi 16 septembre 2016

Et si tu repartais avec ton bagage?


Dans chacune de nos relations, nous transportons un bagage. Celui-ci est composé bien sur, de nos anciennes relations, mais aussi de nos peurs, nos insécurités, nos heureux et mauvais souvenirs et de nos patterns. Nos vieilles bibittes qui sont encrassées et qui ne veulent pas décoller. Dans nos bagages, une partie de nous, mais aussi le miroir pour nous regarder ou simplement pour retourner contre les autres en guise de protection maladroite ou de projection mal placée.

Cette fin de semaine, je m’en vais à Toronto pour le travail. J’apporte dans ma petite valise : mon insécurité. Avec les derniers épisodes de l’homme, j’ai une boule dans le ventre qui n’attend qu’à exploser, un mélange de tristesse et de colère. Qu’est-ce qu’il va bien faire durant mon absence? Même si ce n'est que pour le travail, j’aimerais bien en profiter de ce petit laps de temps loin de Montréal. Je n’ai surtout pas envie de me ronger par en dedans. Dans mon bagage à main, je placerai mes peurs.

Il y a quelques années, je me suis fait ramasser par son miroir. J'ai reçu un procès verbal telle une gifle en plein visage. J’ai longtemps été hanter par cet épisode de ma vie en me disant en secret que je ne ferais pour rien au monde vivre une telle situation à mon pire ennemi. Avec du recul, ce procès ne  pouvait que lui être adressé. Comme un lâche, il a préféré s’en prendre à la personne qui l’aimait plus que tout, façon de se déresponsabiliser ou même de se remonter. Maintenant, ce souvenir amer est rangé au fond de mon bagage et refait surface occasionnellement quand je fouille dans mon sac. Non, je ne suis pas cassé, je suis forte. Personne ne mérite une claque de la sorte et ses insultes ne m’étaient pas adressées, car elles ne me correspondaient pas. J'ai beau me le répéter, la douleur est toujours aussi vive.

J’assume,  j'ai choisi cette situation. J’essaie de passer à autre chose avec cette personne qui m’a jadis brisé le cœur. De peine et de misère, je suis toujours en processus de coller les éclats de verre. Dans une relation, il n’y a pas de personne précise à qui est la faute. Nous sommes deux. J'aimerais tellement pouvoir être en mesure de reculer et d'effacer.

Parfois, dans mes reflections, j’ai l’occasion d’avoir son bagage sur mes épaules, ce qui je crois le rend probablement plus attrayant aux yeux d’autrui. Le mien est pourtant déjà assez lourd. C'est son pattern, son bagage, pas le mien.

Et si je te redonnais ton bagage? Je vendrais ma vie sur kijiji pour partir voir ailleurs si j’y suis

jeudi 8 septembre 2016

Quand jouer au détective tourne au vinaigre...


Vendredi soir de ma nouvelle vie: le soleil est encore au rendez-vous et je suis armée d'un verre de blanc pour festoyer la fin de l'été.

J’attends l’homme pour profiter de cette belle soirée. Les terrasses d’hochelag sont rempli à craquer. Il y a de l’animation dans l’air, c’est le fameux tgif. Je suis encore sur un High de ma nouveauté : nouvel appartement, nouveau job, nouvelle réalité.

J’attends…

Ce qu’il y a de plus difficile dans l’attente, c’est que le cerveau te roule toujours à cent mille à l’heure. Aussi, ce qui fait le plus mal d’être dans l’attente, c'est que tu es probablement la seule personne qui est seule sur cette terrasse d’hochelag et que tu n’as pas la chance de partager des fous rires.

Quand tu es seule, parfois, dans ton grand appartement, tu prends de drôle de décision.

Je déteste ces filles qui ont le regard sur tout ce que leur chum font, mais quand je suis dans l’attente, il m’arrive d’être cette fille. Je me transforme et je deviens cette folle!

Ce soir, je me déguise en détective. Maudit réseau! Je le connais ben trop…  Rien n'est déconnecté.

J’ai fouillé.

J’avais le temps...

Depuis notre vie commune, tout semble aller sur des roulettes.  Mais d'un autre côté, j’ai décidé de suivre mes feelings, mon instinct. J'ai tendance à trop souvent ne pas les écouter.

Dans cette conversation trouvée avec une ancienne copine de son ancienne vie, je l’endure. Pour lui, le plus difficile, la fidélité… Comment la fidélité peut être difficile si tu fais rien chez toi?

Quand jouer au détective fait mal…

Après avoir dépensé une fortune en lingerie et que pour seul résultat des ronflements, tu viens à te demander ce que le genre masculin recherche, ce qui la fait ban... Je suis désolé d'être si cru, mais je me pose royalement la question.

Alors, qu’est -e que la fidélité? Une histoire de porno? Une branlette devant un ordi? Flirter avec la petite vingtaine ou juste espérer un fantasme?

Un fantasme qui ne se pourra jamais dans l’attente!

mardi 30 août 2016

Cette fois je me lance…



En fait, je plonge tête première…

La libération suprême : je me débarrasse de tout. Le fantasme, je vais vendre ma vie sur Kijiji. C’est fou pareil le nombre de cochonneries que l’on peut accumuler. J’ai d’ailleurs financé tout mon déménagement sur l’économie de partage.

Un nouveau départ s’annonce. Je saute dans le vide avec l’homme. Faut que ça se poursuive ou que ça cesse, le point culminant. Le tournant majeur d’une relation : plus que des hauts et des bas, la routine, le monstre. Il faut savoir s’il est plus fort que notre couple.

Advienne que pourra, c’est toute ma vie qui doit changer. J’ai plus rien à perdre; que ça marche, c’est cool, que ça casse c’est cool aussi. Faut que ça bouge parce que stagner est devenu pour moi synonyme de se noyer.

C’est pour toutes ces raisons le grand saut. 

L’urgence de vivre, ce que les nouveaux jeunes appellent si bien « Yolo ». Sinon, ben… Dégage!

Les voyages m’appellent, la nouveauté se fait demander, la vie ne devient qu’urgence. Le plongeon suprême dans cet appartement qui sera le point de cette histoire, la page déchirée ou le fameux tome deux. Reste à voir.

Urgence, j’ai décidé de vendre ma vie sur kijiji pour partir voir ailleurs si j’y suis…