lundi 27 septembre 2021

Le pénis privilège

 


Il me semble que l’été passe comme un coup vent. J’anticipe l’automne avec impatience : chandail de laine, vin rouge et feu de foyer. L’automne, même ta douche chaude goûte meilleure…

Je vais traverser les prochains mois pour amorcer un nouveau chapitre. Les gens oublient vite, mais moi, je n’ai pas oublié cette douleur. J’ai appris à vivre avec. J’ai appris à être en paix avec.

Comme je ne veux pas avoir l’air d’un scarabée qui roule sa boule de marde, je décide d’aller profiter des derniers rayons chauds sur une terrasse non loin de chez moi. Une petite bière au soleil, ça fait toujours du bien…

En même temps, je reste disponible et je regarde un peu les gens qui m’entourent. Depuis mon delete du catalogue humain et de toutes les applications, j’ai décidé que je prendrais mon courage à deux mains. Si quelqu’un m’intéresse, j’allais simplement lui dire en vrai. La vie, c’est en live que ça se passe. Mais rien ne m’accroche pour le moment. Rien n’attire mes yeux.

Soudainement, j’entends deux dudes près de moi discuter de leur dernière date. 

Intéressant… 

J’ouvre grand les oreilles en faisant semblant de niaiser sur mon téléphone.

-          Puis là ben… J’ai gâté la cocotte!

WTF !!!! Comme si le dude avait un pénis privilège. Sérieux !? Le seul privilège que tu as, c’est qu’elle ait consenti à ce que tu lui montres ton supposé « engin magique ».

Avec toutes les histoires de tromperies que j’ai entendues, pire, que j’ai vécu, ton privilège tu peux bien le garder dans tes culottes. Personne n'a besoin de ton engin à tout prix, personne n'a besoin de ta "dick pic". C’est un peu pour ça mon fuck them all.

Franchement! Je suis bien contente d’être abstinente de ce temps-là. Anyway, j'ai un womanizer. Je suis convaincue qu'il a été inventé par une femme décourager de tous les tatas qu’elle a rencontré sur son passage. C’est un bel outil de dépannage quand tu décides de faire une petite pause sexu.

La discussion de ma table voisine c’est arrêtée là. 

Par chance pour eux, j’avais un peu envie de m’en mêler, mais je me souviens que je faisais à semblant de niaiser sur mon téléphone… 

En payant leurs factures, les deux dudes me font un beau grand sourire. 

ARK! Je ne veux pas être impolie et j’essaie d’en créer un dans mon visage. Fuck, c’est certain que ça avait l’air vraiment forcé mon affaire. Heureusement, aucune conversation n’a été engagée. Merci, surement que ma face m’a trahi.

Il me semble que l’été passe comme un coup vent. J’anticipe l’automne avec impatience : chandail de laine, vin rouge et feu de foyer. L’automne, même ta douche chaude goûte meilleure… 

Je me souviens de mon été. Je me souviens de toutes les fois où je me suis couchée trop tard. Je me souviens de toutes les soirées bien arrosées. Je me souviens de toutes les nuits torrides que j’ai eues. J’ai pensé à plusieurs reprises que je ne m’étais pas respectée, mais bon. Cependant, je crois que c’est comme un choix obligé après une longue relation suivie d'une rupture. Il fallait que je me prouve que j'étais encore bonne.

Malgré tout, je pense encore que je suis du fucking bon matériel girlfriend. C’est pour ça que j’ai fait une pause de toutes rencontres. La prochaine fois, je veux être renversée. Je veux perdre l’appétit et le sommeil pour les bonnes raisons. Je veux voir la vie en rose. 

Même si tu me fais miroité l’idée que tu as un engin magique, ton privilège tu peux bien le garder dans tes culottes. Le seul privilège que je vois ici, c’est moi.

dimanche 19 septembre 2021

Majeure, grimée et vaccinée…

 

                                            

Aujourd’hui, direction stade olympique pour ma deuxième dose. Je me suis arrangée comme si j’allais dans une date. Sait-on jamais, peut-être que je vais croiser un sexy infirmier ? Trottinette en main, mes énormes écouteurs, de la bonne musique, mes éternels souliers blancs avec le vent dans la face. Je suis prête!

Je me remets tranquillement de mon week-end de fête. Jusqu’à présent, le 30 aout est une superbe date. Je pense que je vais garder la même l’année prochaine. En revanche, c’était probablement le seul samedi de l’été où il a mouillé. Fuck you dame nature. Fête pluvieuse, fête heureuse. J’ai bu des bulles. Elle est ma bulle la vie!?

Honnêtement, c’était parfait. J’étais entourée des personnes que j’aime le plus au monde, qui me font me sentir bien et qui m’ont aidé dans mon processus de guérison intérieur. En plus, j’avais l’impression d’avoir 18 ans dans le sous-sol de chez mes parents. La vibe était éclectique. Merci mes amis d’embarquer dans mes folies et de m’aimer avec toutes mes conneries.

Je me suis quand même réveillée le lendemain avec un énorme hangover, mais aussi avec le cœur gros. Je suis choyée dans la vie. Cependant, je suis de nature très intense et je sais clairement qu’il me manque quelque chose. « En cherchant quelqu’un, je me suis rendu compte que je ne cherchais pas l’amour. Je cherche un bouleversement »

Emilie Kahn dans les oreilles, le vent dans la face, malgré toutes les personnes qui fourmillent dans la rue, je me sens seule au monde pi j’aime ça. Je suis en vacances cette semaine. Sans plans précis, mon seul fantasme : lire et écrire. « Une claque. Le bord d’un précipice. Puis un saut. Un volcan en flamme. Une crise d’angoisse inversée. Une brûlure de cigare »

Direction le stade, mon rouge à lèvre flamboyant, mes cheveux en afro frisée, mes pensées tourbillonnent comme des montagnes russes. Mon nouveau chapitre commence cette semaine. Il faut que je change de sujet. Je vais m’assurer que le tout soit en évidence tel un exergue. Il va falloir que je sorte de ma crise romantique. Je me donne le devoir de déconstruire cette idée. « Une âme qui m’appartient dès le premier regard, dès la première parole. Un corps qui m’a déjà fait l’amour avant de m’avoir vue nue. Un être qui m’écoute pleurer lorsque je lui souris et qui caresse mes joues de petite fille. L’amour ne me suffit pas. » Tsé ce chavirement existentiel, c’est avec moi que je dois le partager et non à travers de personne d’autre.

Je sillonne l’intérieur du stade en trottinette. Quelle bonne idée! Ça va nettement plus vite. Les yeux grands ouvert sur les gens autour de moi. Je confirme, pas de sexy infirmier en vue. Pi ça, ben ça me fait rire. Mon histoire d’amour improbable, c’est avec moi que je la veux.

Je ferme mon deuxième livre cette année, celui de mon été. J’entame un nouveau chapitre de celui qui se nommera : Majeure, grimée et vaccinée.

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Les citations ont été prises sur https://ladelicatessedesmots.fr/



lundi 13 septembre 2021

Je vois la vie en mode curly

 

                                                  

Depuis peu, le flou artistique s’estompe…

En fait, probablement que j’apprends à vivre avec tout simplement. J’ai mis une croix sur toutes les applications de rencontre et je suis très bien sans. J’apprivoise ma solitude bien tranquille à la maison en semaine. J’évite d’aller faire mon tour à la SAQ avant le vendredi. Ma tête se porte mieux. Mon cœur commence à être un peu plus léger. J’apprends à me retrouver. Je vis ma vie en mode curly.

J’ai donc décidé d’affronter mon naturel et je laisse mes cheveux bouclés. Ça me donne un petit air de boîte à surprise. Je suis comme un Happy meal. Il y a toujours une surprise de cachée. Fuck, je suis frisée en crisse. Probablement que ça part twister dans mon cerveau pour ressortir curly as fuck.

Depuis peu, le flou artistique s’estompe…

En fait, probablement que j’apprends à avaler la pilule. J’ai mis une croix sur toutes mes déceptions des derniers mois. J’apprivoise mon reflet dans le miroir. J’évite toutes de petites bières par-ci par-là en semaine. J’économise mon énergie pour le vendredi. J’enfourche ma trottinette, le vent dans la face. J’apprécie ce bref moment de liberté. Ma tête se porte mieux. Mon cœur commence à être un peu plus léger. J’apprends à me retrouver. Je vis ma vie en mode curly.

Des fois, j’aimerais ça être normale. J’ai l’imagination beaucoup trop débordante. C’est probablement pour toutes ses raisons que j’écris des histoires, que j’aime m’inventer des scénarios et que je vais fêter ma fête le 30 aout cette année. De règle général, ma fête c’est en hiver entre Noël et le jour de l’an. Ça suck. Ça suck a lot…

Je me suis même créée un lexique personnel que je m’amuse à appliquer aux situations qui peuvent survenir :

1-   Faire un Stéphanie : a) s’endormir de façon subite sans préavis. b) S’éclipser en douce sans aviser autrui.

2-      Faire un sexy professeur : nous allons nous revoir certes, mais probablement moins souvent qu’avant.

3-      Faire un ma sœur : Dire je te rappelle, mais ne jamais le faire.

4-      Faire un Ju : Ne jamais répondre ou presque.

Lexique que j’ai répertorié dans mon petit dictionnaire personnel et qui me permet de teinter des événements de ma vie en dédramatisant les situations que je pourrais qualifier de néfastes, plates ou décevantes.

En fait, probablement que j’apprends à rendre les choses plus drôles. J’ai mis une croix sur toutes mes attentes, ce qui m’empêche d’avoir des regrets ou d’avoir de l’amertume. J’aime mes choix. J’apprivoise que la vie ne peut pas toujours être un « ultimate » party. J’évite de regarder les terrasses des petits bars de mon quartier avant le happy hour du week-end. Je me concentre sur ma petite routine de semaine et sur mon training pour me vider l’esprit. Ma tête se porte mieux. Mon cœur commence à être un peu plus léger. J’apprends à me retrouver. Je vis ma vie en mode curly.

Fait que,  j’ai fait un Stéphanie lors de mon dernier Piknic Electronik. J’ai filé en douce. Je ne me sentais pas bien et j’étais épuisée. J’avais un gros été à mon actif. Il fallait que je me sauve.

Fait que, j’ai fait un sexy professeur de moi à quelques reprises. Premièrement, avec le petit dude.

-          On dirait que tu m’évites ?

Je n’arrivais pas à lui dire que je n’avais plus envie de rien, que je voulais être emballée. Je suis comme ça, une amoureuse passionnée qui voit des cœurs partout et des 11h11.

J’ai fait de même avec « lui ». Je lui ai même donné une échéance, comme une date d’expiration. En fait, le prochain qui va me toucher, je vais en avoir le souffle coupé et je vais me demander si je vais mourir d’une crise de cœur.

Fait que, j’ai fait un sœur à un de mes ex qui voulait que nous nous revoyons autour d’une bière pour se raconter nos vies.

-          Hey ! On est plus ami Facebook

-          T’inquiète, c’est probablement une erreur. Oui, oui… Je te rappelle…

Honnêtement, j’ai pas du tout envie de lui raconter ma vie et je me fous un peu de la sienne.

Fait que, j’ai fait un Ju au dude qui parle espagnol qui continue de m’envoyer des :

-          Hermosa, estas siempre presente en mi.

Ça fait depuis janvier que je l’ai « flushé ». Qu’est-ce que tu ne comprends pas. Criss, je ne réponds pas. Pi en plus, je l'ai bloqué.

Probablement que j’apprends à aimer la vie seule. J’ai mis une croix sur toutes les applications de rencontre et je suis très bien sans. J’apprivoise ma solitude et le temps m’appartient. J’évite les dates, ce qui m’aide à nettement à ne pas réduire le nombre de bouteilles dans mon cellier. J’ai envie que le temps s’arrête et que j’aille le souffle qui coupe lorsque je serai prête pour une éventuelle nouvelle rencontre. Ma tête se porte mieux. Mon cœur commence à être un peu plus léger. J’apprends à comprendre ce que je veux réellement. Je suis curly.

 

 



dimanche 5 septembre 2021

Fuck them all!



Hier, j’ai dormi 20h d’affilée. Ma boule dans l’estomac, monflou artistique comme j’aime l’appeler, était devenue trop grosse. Et ma petite voix intérieure me rappelait que c’en était assez…

Il faut que l’été finisse…

J’ai atteint l’autre bas fond. Celui du 8 mois plus tard, après s’être fait rejeter à multiple reprises.

Dans ma belle robe blanche et mon rouge à lèvre couleur de festival, je suis dans le métro chemin du retour. Il est à peine 16H. Je m’endors. J’aimerais pouvoir me téléporter jusqu’à mon lit nuage, mais je ne vis pas encore dans un film de science-fiction. FUCK!

Je me répète sans cesse. Il faut que l’été finisse... 

Là, je ne me reconnais plus. Il me reste encore un peu de conscience.

Je ne me respecte plus. Je ne me sens pas respectée. Je n’en peux tout simplement plus… Mes histoires de « dates » étaient bien drôles au début de l’été, mais là ça devient du pareil au même. Dans le même cercle vicieux, lorsque je suis blasée, je delete et je shoot NEEEEEXT!

Qu’est-ce que j’ai à prouver ? Qu’est-ce que j’ai à me noyer ? Le fond m’a absorbé tout comme mon lit nuage quand je suis arrivée.

Je pensais simplement faire une sieste pour continuer sur mon "beat" de nuit. Finalement, j’ai dormi 20H. J’imagine que mon corps en avait besoin. Ma boule dans l’estomac, mon flou artistique comme j’aime l’appeler, était devenue trop grosse. Et ma petite voix intérieure me rappelait que c’en était assez…

J’ai le motton…

Le crisse de motton…

Va falloir que tu apprennes à vivre seule. Tu n’as même pas été capable de réussir celle-là, toi qui réussis toujours tout. Lâche… Même pas capable d’affronter la réalité en face entre une bouteille de vin et deux mélatonines.

Va falloir que tu apprennes à vivre seule. Sans application, sans dates, sans dudes, sans maudits tatas. Je pense que c’est encore possible. Tu es peut-être un peu dans le fond, mais jamais aussi profond que la dernière fois.

J'ai le syndrome de l'imposteur. J'ai réussi à me tromper moi-même. J'ai réussi à me mentir...

Dans ma belle robe blanche et mon rouge à lèvre couleur de festival, je suis dans le métro chemin du retour. Il est à peine 16H. Même si je m’endors, il me reste encore un peu la capacité de réfléchir. Ma petite voix intérieure me répète que c’en est assez. Que j’ai peut-être perdu mon ancienne vie… Que je me suis peut-être un peu trompé de chemin depuis… Je me console en me disant que je n’ai pas tout perdu. Il reste encore une petite étincelle de moi. J’ai noyé et fermé les yeux sur plusieurs choses. Présentement, j’ai envie de voir comme il se doit, j’ai envie d’avoir les idées claires. Je veux memettre à nu, mais pas pour les autres. Je veux me mettre à nue devant moi. Me sentir vulnérable avec moi. Je vais me prendre dans mes bras et me consoler en me disant je t’aime et arrêter d’attendre que ce soit les autres qui le font.

Hier, j’ai dormi 20h d’affilée. Ma boule dans l’estomac, mon flou artistique comme j’aime l’appeler, était devenue trop grosse. Et ma petite voix intérieure me rappelait que c’en était assez…

Il faut que l’été finisse…

Effectivement, c’en est assez.

J’ai ma cure de détox pour septembre et je suis en sevrage des plaisirs charnels par choix. Sans applications, sans dates, sans dudes, sans maudits tatas. Bye, bye « lui », bye, bye « petit dude » et je suis en désaccoutumance du sexy professeur.

Fuck them all, je restart!