samedi 30 octobre 2021

Ma vie en paréidolie.

 

Sur un divan du Ikea, j’ai attendu pendant un moment que l’homme de ma vie vienne s’asseoir à côté de moi. Je regardais autour de moi. Je cherchais les personnes qui ne suivent pas les flèches par terre. Quel bel endroit pour une première date. Si moindrement tu as l’imagination un peu débordante, tu peux facilement te projeter dans une autre vie à travers ton salon rêvé ou la future chambre d’invité.

Entre deux rêveries, j’ai remarqué un défaut de fabrication sur le divan que j’avais choisi. Un cœur.

Après le coup de cœur Renaud-Bray, le coup de cœur Ikea.

Depuis ma convalescence, ma vie se passe dans un paréidolie. Je vois des cœurs partout, partout, des bonhommes sourires et une succession de 11:11. Pi des fois, je me trouve spéciale d’avoir cette chance. Je sais, nous choisissons bien ce que l’on veut voir, mais c’est tellement récurrent… Je ne sais plus si c’est simplement un hasard.

L’hiver dernier, au moment où je pensais que j’étais morte en dedans, mon visage vide, les yeux tristes, les cernes creusées, mes deux pieds chaussés de mes souliers blancs dans sloche… Il y avait au moins ça pour me rappeler que j’étais encore vivante. Du moins, j’aimais penser que j’étais sur le bon chemin. Depuis, ça me suit.

Encore aujourd’hui, les journées où que je plonge dans une zone un peu grise, mon flou artistique comme j’aime l’appeler, je me lève la tête pour trouver un peu de soleil et j’aperçois un nuage en forme de cœur dans le ciel. Ça me donne toujours des papillons dans le ventre, ce genre de petit sentiment de bonheur pour aucune raison. Pi je me dis que je n’ai vraiment pas besoin de personne pour me sentir bien.

Depuis ma convalescence, je vis ma vie dans un paréidolie. Je vois des cœurs partout, partout, des bonhommes sourires et une succession de 11:11. Ça m'a donner le courage d’affronter l’année le chest bombé, de me donner la force de me lever ou plutôt de me relever… Même si certains croient encore que je cache un fond de tristesse ou que j’ai un masque avec un étrange sourire…

Je pourrais continuer à brailler sur l’homme que je considérais comme l’homme de ma vie, sur l’abandon, voir la continuelle succession de trahisons et les vérités non dites ? De continuer à brailler sur la maladie de mon père, d’anticiper sa mort ? Dans ses moments où je broie du noir, je me retourne pour aucune raison et j’aperçois une énumération de bonhommes sourires portant comme message espoir, sourire, amour, danse ou make noize et j’ai subitement envie de chanter, crier, rire aux larmes et d’aimer. Souriez! vous êtes en vie que l’artiste nous rappelle. Et là, je baisse la tête. Équipée de mon sourire niaiseux et je remarque un cœur sur le trottoir. Fallait que je sois là.

Parfois, les gens me disent que je suis folle, que j’invente. Je me sens toujours dans l’obligation de me justifier, photos à l’appui. Ce n’est pas de ma faute si j’ai le cœur dans sauce, sur ma toast ou dans mon café. Ce n’est pas de ma faute si le bonhomme sourire porte le message dont j’ai besoin aujourd’hui entre espoir et amour. Ce n’est pas de ma faute s’il est 11 :11 le 11 novembre. Ce n’est pas de ma faute si je pense à toi à 2 :22, que mon téléphone résonne et que j’ai une décharge électrique des orteils aux cheveux. Depuis toi, je vois tout ça.

Sur un divan du Ikea, pendant que j’attendais que l’homme de ma vie vienne s’asseoir à côté de moi et que je cherchais les personnes qui ne suivent pas les flèches par terre. J’ai remarqué un défaut de fabrication sur le divan que j’avais choisi. Un cœur. Je sais que personne ne viendra s’asseoir à côté de moi, mais derrière mon masque, j’ai quand même les yeux qui sourient. C'est simple, ma vie est magnifique en paréidolie.



dimanche 24 octobre 2021

Vas-y bubbly. Fonce!

 

        

Quand la vie te donne des citrons, fais-en de la limonade. Je pense que je peux me partir une business.

« Des fois, on oublie presque que la vraie vie c’est pas les bières pétillantes pi les fausses fiertés pis les minutes de retard. Des fois, on oublie que c’est nos défauts qui sont beaux, que c’est quand on est vulnérable que c’est beau, que c’est quand on se trompe pis qu’on sait pas trop. C’est ça qui est beau. »[1]

Merci Fourchette.

J’ai relu mainte et mainte fois ce passage que j’ai reçu comme une gifle au visage. J’aurais aimé avoir écrit ces mots, car ils expliquent très bien ce que j’ai réalisé à la fin de l’été. Des fois, ça me prend du temps avant de digérer les choses. Par contre, quand je plonge de l’autre côté, il n’y a pas de point de non-retour.

Maintenant que je suis devenue le guru de la sobriété, je veux juste finir l’année. D’ailleurs, le 17 décembre, cela fera un an que j’ai découvert le patient en rut. Un an de reconstruction. Un an à répéter : Oui, je vais bien. J’ai mis à la porte la pourriture qui me faisait de l’ombre. Un an de première fois, seule. Un an de dates et de déceptions. Un an.

Pour l’occasion, je vais m’organiser un dance party. Je veux de la musique, de la musique forte. Des bulles qui pop! Je veux ça bubbly. Mes amis qui dansent partout. Des rires en background pi des gens qui frenchent. Mon ultimate revival party.

Dans moins de trois mois, l’année va finir. Maudit que ça l’a passé vite. Un an à répéter : Oui, je vais bien. Je me suis mise en avant plan. Un an de reconstruction. Un an à recoller les morceaux. Un an à me poser des questions et à essayer de comprendre. Un an.

Malgré tout, depuis quelques temps, j’ai un fantasme qui me trotte dans la tête. Ça doit être parce que je t’ai halluciné sur la rue Rachel. Tu viens cogner à ma porte. On se saute dessus. Je te trouve beau. Clairement, je suis à ton goût aussi. On french pour la dernière fois. Fuck les blessures. On fait l’amour. Fuck la douleur.

Tu sens le bon déo. Je suis en extase. Je panse mes cicatrices dans notre échange corporelle. Cette douce sensualité éphémère, cette sensualité réparatrice…

Mon cerveau oublie tout. Mon cerveau efface tout. J’ai soif de toi. On se dévore. C’est mon happy ending, ma grande finale. Je sais que demain je vais me dire que c’est avec moi que je devrais faire l’amour. Pas avec mon passé. Mais des fois, c’est si bon.

C’est ça l’automne… de la nostalgie à l’état brut.

Pendant les dernières semaines, je me suis réitérée le même discours : Vas-y bubbly. Fonce! Un an à me demander ce que je veux. Un an à répéter : Oui, je vais bien. Un an à faire mes propres choix et mes propres projets. Un an à la découverte de ma nouvelle vie. Un an.

Depuis que je suis devenue le guru de la sobriété, je vois la vie plus légèrement. J’ai réussi à digérer le dernier morceau qui passait plus difficilement. Je l’ai finalement eu mon tête-à-tête. J’ai finalement réussi mon rendez-vous avec moi-même. Malgré les autres déceptions que j’ai eues cette année, j’ai atteint mon objectif. Je me suis lancée. J’ai arrêté de me définir à travers mes dates en pensant que c’est de tomber amoureuse qui pourrait me sauver. C’est avec moi que je vais faire l’amour pi c’est juste moi qui peux me libérer.

La sobriété me va si bien…

Quand la vie te donne des citrons, fais-en de la limonade. Je pense que je peux me partir une business. Vas-y bubbly. Fonce!



[1] Sarah-maude beauchesne, Les fourchettes une vingtaine complexe et sensuelle, Éditions Hurtubise, 2020, 239 p.





dimanche 17 octobre 2021

Cette nuit, j’ai rêvé à toi…


Ce doit être surement parce que je t’ai halluciné sur la rue Rachel hier. Même grandeur, même démarche de gars trop grand qui prend trop de place. Même coupe de cheveux, si on peut appeler ça une coupe. Même stature.

Je me suis baissée sous mon volant. Je ne voulais pas que tu me vois. Même si je savais très bien que c’était impossible que tu sois-là.

Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu un peu mal en dedans. Tsé, ça m’arrive occasionnellement de m’ennuyer de mon ancienne vie. Avec le temps, c’est devenu qu’un simple souvenir et c’est très bien ainsi.

Je me suis revue étendue par terre, la face sur la céramique de la cuisine et j’ai eu un frisson, un sentiment qui s’apparente à la peur.

Je suis revenue chez moi et j’ai fait le tour de l’appartement, celui que je me suis appropriée. J’ai regardé partout. Pratiquement plus de traces de toi, mais il en restait tout de même quelques-unes. J’ai repris le vieux mot que tu avais griffonné et que j’avais gardé en back-up sous le levier de la cuisine. Tsé, celui où il est marqué que tu me trouvais dont ben belle quand je dormais et qui se termine par ch’t’aime en criss. Ben, je l’ai pris et il est allé rejoindre ses compagnons dans laboîte situer dans la plus haute tablette du garde-robe.

Fait que, j’ai eu une folle envie de repeindre ma chambre. Cette couleur que j’avais choisie pour toi. Même si tu chialais continuellement que je décidais toujours tout, en vérité, je te demandais toujours ton avis. Pour qu’au final, tu finisses par me dire que tu t’en fous…

Ça fait partie du processus. J’ai lavé les murs, trié les armoires pour vérifier qu’il ne restait plus aucun back-up nulle part. Je t’efface un peu plus, une journée après l’autre. Certainement qu’il m’arrive de penser à toi, spécifiquement lors de mon premier coup de rouleau de peinture. Je me suis rappelée lorsque nous avons aménagé dans notre premier appartement, que nous avions fumé du cannabis et que nous nous prenions pour des maîtres peintres à rire comme deux vieux ados. C’est devenu qu'un simple souvenir et c’est très bien ainsi.

Je suis sobre depuis quelques semaines. Un grand besoin de lucidité après un été où je me suis pas mal étourdie. Il était nécessaire que je me retrouve, dans ma tête. J’ai envie d’être encabané dans mon cerveau. Du ménage et une nouvelle couleur de peinture aide toujours à replacer les esprits. J’embrasse ma solitude et je vis avec mes souvenirs.

Depuis, j’ai une petite pensée pour toi. À chaque fois que les gens me demandent si j’ai eu de tes nouvelles, je leur réponds avec une drôle de face. Pourquoi j’en aurais !? En occurrence, j’ai tout de même de belles images qui me viennent en tête. Parfois, j’aime imaginer que tu te sors le supposé privilège que tu as dans les culottes pi qu’à chaque fois, tu penses à moi. Pire, que tu penses à moi qui prend des hormones ou pire encore qui porte ta progéniture.

Pi là, dans ma face, j’ai un sourire mesquin…

J’espère que tu sens mon parfum partout et que tu m’hallucines tout le temps. J’ose espérer que je hante ta conscience, que je suis un paréidolie continuel dans ta vie.

Pi là, je me ressaisie. Je ne suis pas une personne méchante. Je préfère penser au maître peintre entre deux coups de rouleau sur le mur en me disant, tu n’es qu’un souvenir et j’aimerais que tu restes ainsi.

 

 

dimanche 10 octobre 2021

Cœur d’artichaut



Je m’invente des histoires dans ma tête. C’est pour ça que j’écris. Il faut que ça sorte. Je m’invente des histoires tout le temps pi des fois, j’ai l’impression que c’est moi.

Mes idées tourbillonnent sans cesse entre mes deux oreilles. Mon imagination déborde. Souvent, je me sens comme dans un film de Ricardo Trogi. J’aime ça m’inventer des scénarios à l’eau de rose. J’ai un cœur d’artichaut.

Derrière mes écouteurs, j’ai l’impression d’être seule au monde, dans mon monde…

Sur la piste cyclable qui relie Masson jusqu’au parc Jarry, j’ai un rush de dopamine. Il faudrait que je rencontre un vieux. Tsé, un vieux qui a déjà fait sa vie. Comme ça, il ne m’achalerait pas pour avoir des enfants. Faudrait aussi qu’il aille déjà des enfants. Comme ça, il ne peut pas être un trou d’cul. Pi certainement, faudrait qu’il aille au moins une fille parce que là, il ne peut vraiment pas se permettre d’être un trou d’cul… Je pense…

J’étais déjà partie dans une nouvelle histoire. J’aime l’image, j’aime la rêverie, j’aime l’imaginaire. J’anticipe déjà être en amour, le rush qui va avec. Mon cœur qui palpite, les sueurs froides dû à la nervosité, ma dyslexie vocale, sorte de bégaiement, les yeux qui brillent et mon éternel sourire niaiseux. Je suis un cœur d’artichaut.

Quelques kilomètres plus loin, je croise un dude avec qui j’ai échangé quelques phrases sur une application et j’éclate de rire. La vie c’est en live que ça se passe, parce que de règle générale sur les réseaux c’est rempli de pas games ou de fantômes. Son pace de réponse était établi sur quelques jours et comme la plupart, il avait probablement oublié de me répondre après quelques temps. Même la personne avec qui nous avions conclu la transparence m'a fait le coup. 

La question, pourquoi as-tu swipé à droite alors ?

Derrière mes écouteurs, j’ai l’impression d’être seule au monde, dans mon monde…

J’envisage un film à la Xavier Dolan. Ce serait plus intéressant. Le vent dans la face sur ma trottinette, à défaut d’avoir un longboard. Longue histoire courte, j’ai commencé à faire du longboard après avoir vu le film Mommy. La marque de guerre sur ma cuisse droite me rappelle le succès que j’ai eu. L’option qu’il me restait pour vivre mon scénario, la trottinette.

Dans cette histoire, sur ma trottinette, je serais libre. Je serais amoureuse avec des papillons dans le ventre pi toutes, pi toutes. C’est le syndrome du cœur d’artichaut.

Il me semble qu’il n’y a aucune chanson d’amour qui s’appelle Stéphanie…

Je pourrais en inventer une, un peu trouble, mais au combien intense.

Je pourrais tomber par hasard sur un sexy facteur. Tsé, avec des beaux mollets, en quête identitaire avec qui je pourrais me reconstruire. Un genre de Laurence Anyways saveur Stéphanie. Je pourrais montrer à mon sexy facteur comment je suis magique. C’est inconsistant un cœur d’artichaut.

Derrière mes écouteurs, j’ai l’impression d’être seule au monde, dans mon monde…

Ma vie, c’est de la rêverie, de l’imaginaire, une comédie musicale. Quand je vais à l’épicerie, je m’amuse à me mettre une playlist jazzy. Et Hop! Me voilà dans La la Land dansant parmi les humains qui ne savent plus par où marcher depuis qu’ils ont enlevé les flèches au sol. Puis dans le rayon des céréales, je foncerais sur mon mini wheats en faisant ma grande finale de pas chassés.

Je m’invente des histoires dans ma tête. C’est pour ça que j’écris. Il faut que ça sorte. Je m’invente des histoires tout le temps pi des fois, j’ai l’impression que c’est moi.

J’ai le cœur qui fait facilement trois tours. Je m’en veux d’être un peu fleur bleue et de penser que tout ça reste encore possible. Je suis en amour avec l’amour. Je suis un cœur d’artichaut.


dimanche 3 octobre 2021

La diagonale parfaitement croche…

 

                                             

Le rôle des vacances dans une vie est de passer ridiculement trop vite. Mine de rien, le petit vent frais me rappelle que l’automne commence à être bien installer. Ma cure de détox est commencée et je m’apprête à faire un september sober.

Ce n’est pas toujours facile de se guérir…

J’ai fermé les yeux tout l’été. J’ai chanté et dansé comme la cigale. J’ai butiné comme l’abeille. Et en chemin, je me suis mise de côté et je n’ai pas du tout travailler sur moi. Je n’ai pas du tout travaillé sur mes sentiments. Je n'ai pas soigné ma blessure. Pantoute…

Pi quand j’ai réalisé tout ça, entre quelques verres de vin, je me suis sentie toute croche.

Une diagonale parfaitement croche.

Fallait que ça l’arrête. 

Les gens oublient vit, mais moi, je n’ai pas oublié cette douleur. Pas mal écœurer de toujours vivre le jour de la marmotte.

-          T’as l’air bien!?

-          Oui, je vais bien…

-          Non, mais pour vrai!? T’as l’air vraiment bien…

Crisse, oui je vais bien. Par contre, ça l'arrive des rechutes. Je suis aussi un être humain. Ça reste toujours un peu un sujet tabou. Faut surtout pas montrer que nous avons un côté vulnérable, qu’on est faible ou que nous avons eu un échec. À force de me le faire demander, j’arrive même parfois à douter. Est-ce que je vais vraiment si bien? Surtout que ça me remet sans cesse, tout ça, en pleine face. Là, exactement où je ne veux pas aller. Pi ça me rappelle que je suis encore la personne tout seule qui n’a plus rien. Crisse, oui je vais bien sauf que des fois, ta yeule.

Une diagonale parfaitement croche.

Alors,  le "break" social s’impose aussi.

Quand ça fait 10 ans que tu es avec la même personne et que tu retournes à :

-          C’est quoi ta couleur préférée ?

-          Noir Calisse.

Il se peut que tu pognes ton deux minutes et que tu t’ennuies un peu de ton ancienne vie. Le pire dans tout ça, c’est plus que tu t’en fous, plus qu’ils te tournent autour comme des mouches. Je n’y comprends toujours rien. Je sais que c’est con les applications, ça reste quand même utiles quand tu as envie de frencher sous la brise froide de la saison à venir. Mine de rien, le petit vent frais me rappelle que l’automne commence à être bien installer. Fuck.

Une diagonale parfaitement croche.

Je vais finir seule à rêvasser dans mon lit nuage. Que j’en vois un autre chialer parce qu’il y a trop d’oreillers et trop de couvertures. C’est mon abri les soirs de tempête et mon exutoire pour les prochains jours. Ma cure de détox est commencée et je m’apprête à faire un september soberl.

Tsé dans la vie, je mange toute croche. J’aime ça quand quelqu’un me le fait remarquer en rougissant, en me nettoyant la joue. 

Je me brosse aussi les dents toute croche. Ça revole partout et il faut que je lave ma salle de bain à tous les jours. 

Certainement, je crache aussi toute croche. J’ai souvent l’air d’un lama qui ne sait pas viser. Pi en plus, ça m’arrive de me cracher dessus, mais je m’améliore avec le temps. 

Surtout, j’aime ça dormir en diagonale dans mon grand lit nuage quand je suis toute seule, mais j’aime encore plus ça quand il y a une autre personne. C’est pour avoir son souffle dans mon cou ou que je puisse un peu toucher sa jambe avec mon pied. Je suis une diagonale parfaitement croche, avec un cœur d’artichaut[i]

Le rôle des vacances dans une vie est de passer ridiculement trop vite. Mine de rien, le petit vent frais me rappelle que l’automne commence à être bien installer. Ma cure de détox est commencée et je m’apprête à faire un september sober.

C’est comme ça lorsque tu es une diagonale parfaitement croche.

 

 



[i] A l'image d'un artichaut que l'on déguste feuille par feuille, le cœur d'artichaut tomberait souvent et facilement amoureux distribuant son amour de façon inconsistante.