lundi 31 mai 2021

Voyage chez ma psy


 Si je plonge dans ma tête et que je rêvasse à un sentiment de liberté, je suis allée voir ailleurs pour mieux me retrouver. Juste l’excitation d’être dans l’avion, juste l’excitation de gouter au dépaysement et à l’aventure. J’ai envie d’apprendre à vivre avec moi-même. Je suis bien. J’ai fait les bons choix.

Je n’ai pas de destination précise. J’ai quelques plans en tête, mais aucune limite de temps. Je veux seulement avoir du temps pour prendre du temps. J’ai des papillons dans le ventre. Quel beau projet. J’ai finalement réalisé mon fantasme. Vivre chaque instant comme si c’était le dernier.

Je ferme les yeux. J’entends la mer. L’odeur saline me frôle les narines et je perçois au loin les restaurants bondés de gens. J’entends de la musique. J’ai faim et j’ai soif de découvertes.

Je m’alimente des gens de l’endroit. Je veux tout savoir : Comment ils vivent ? Qu’est-ce qu’ils mangent ? Quelles sont leurs coutumes ? Tout. J’ai besoin de le vivre avec eux et comme eux. Je veux l’expérience immersive.

Cette année, je pars. Je m’en vais me retrouver. Je m’en vais apprendre à être bien avec moi-même, à mieux me connaître. Je m’en vais comprendre la vraie signification du mot vivre. J’ai rempli mon sac à dos de mes rêves et de mes aspirations. Je n’avais pas besoin de plus. Je me sens riche.

Je me vois déjà en Grèce, sur la plage, en mangeant des spanakopitas. Je fantasme que Jamie Oliver vienne me porter du fromage feta et des olives. Je me soule avec le bruit des gens qui m’entourent.

Demain, je vais probablement changer de destination. J’ai des plans, mais pas d’horaire. Je vais rencontrer des amis et nous allons savourer le moment présent pour quelques jours ensemble. Pourquoi pas boire, rire et manger. Plaisir simple à l’état brut sans aucune contrainte. Comme je me sens extrêmement choyée, je vais vivre chaque minute. Je vais vivre simplement.

Une trame musicale à mes oreilles, je chante. Il fait soleil. Je fais de la route. La fenêtre est ouverte. J’ai le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Je m’en vais faire le tour du monde.

Ça fait rêver?

Un exercice très anodin que ma psy m’a demandé de réaliser. Le but n’étant pas nécessairement de nous faire fantasmer, bien que dans le contexte actuel cela fait un grand bien, mais d’aller décortiquer notre système de valeur, les grands principes de notre vie. C’est le noyau de notre système de croyance et influence chaque décision que nous prenons. Allez à l’encontre de celles-ci, crée des conflits difficiles à résoudre. Alors, ça devrait toujours être non-négociable.

Pourquoi est-ce qu'on nous enseigne pas ça à l’école ? Il me semble que ça règlerait pas mal de choses. Je me suis rendue à l’évidence, je n’avais rien fait encore selon mes valeurs, ce que je voulais réellement. J’ai même eu une relation de dix ans, simplement axée sur le plaisir et la liberté. Bravo pour ma soif de vérité, d’évolution, de partage et de réussite. Avant mon voyage chez ma psy, sans le savoir, j’avais déjà compris comment cette importance de se respecter. J’étais allée à la rencontre de moi-même.

J’ai soif d’authenticité et de relations vraies. Je me nourris de l’évolution que j’ai faite. Je tire du positif à travers le négatif et les erreurs que j’ai pu faire. J’ai goût de partage dans le plaisir. Tout cela, vibre et je sens que j’ai réussi. Je suis libre…

Si je plonge dans ma tête et que je rêvasse à un sentiment de liberté, je suis allée voir ailleurs pour mieux me retrouver. Juste l’excitation d’être dans l’avion, juste l’excitation de gouter au dépaysement et à l’aventure. J’ai envie d’apprendre à vivre avec moi-même. Je suis bien. J’ai fait les bons choix. Je suis alignée avec mes valeurs. Vérité, évolution, partage, plaisir, réussite, liberté.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mardi 25 mai 2021

Prose d’un printemps un peu froid.

 

Ce n’est pas l’hiver, mais c’est un printemps un peu froid. Dans mon appartement aux murs sauge, j’apprends tranquillement à apprivoiser ma solitude.

Prélude d’une nouvelle histoire. Un gros coup de vent glacial, je persévère.

Ce n’est pas l’hiver, mais c’est un printemps un peu froid, froid en dedans. Des fois, mon malaise revient. C’est parce que je me raconte des peurs.

Torpeur, je n’ai plus envie de me définir à travers les autres. Je veux me définir moi-même. Rien n’empêche de me reconstruire avec autrui.

Ennuie, c’est fou comme c’est récurrent. Je tourne en rond. Je ne sais plus quoi faire. Je regarde le fond de mon verre.

Ce n’est pas l’hiver, mais c’est un printemps un peu froid. Des fois, je me sens brisée et je passe le temps en recollant les petits bouts cassés.

Blessée, j’ai été abandonnée.

Angoissée, je suis dépassée. Je digère. Je persévère.

Ce n’est pas l’hiver, mais c’est un printemps un peu froid. Ils sont où les beaux jours ? Il est où le soleil ?

Sommeil, je te cherche. Je suis en état de veille. Je ne ressens plus rien.

Va-et-viens, mouvement que je répète sans cesse, calvaire.

Ce n’est pas l’hiver, mais c’est un printemps un peu froid. Je suis gelée. Ébranlée, je dois me secouer.

Clouée dans mon lit, je décide de me relever. S’en était assez. Fuck les insécurités. J’ai vu le bout.

Doux sentiment d’un souvenir amer.

Ce n’est pas l’hiver, mais c’est un printemps un peu froid. Dans mon appartement aux murs sauge, j’apprends tranquillement à apprivoiser ma solitude.

Prélude d’une nouvelle histoire. Un gros coup de vent glacial, je persévère.



lundi 10 mai 2021

Allons voir ailleurs si nous y sommes?

 

Crisse de pleine lune qui "fuck" encore toutes mes perceptions, qui me "fuck" en dedans. J’ai à peine sortie le nez de ma caverne depuis environ deux semaines, juste pour être ailleurs. J’ai le trouble de l’attachement anxieux qui provoque toujours l’hyperactivation du système de l’attachement. Besoin de faire le tri mental, besoin d’être en dormance profonde. Je réduis mon activité métabolique pour conserver mon énergie.

Maudit pattern…

Qu’est-ce que je fais ? J’avance ou bien je recule ? Je pars ou bien je viens ?

Il n’y a rien pour moi, ici. C’est mon syndrome post traumatique qui me parle : abandon, insécurité, besoin d’attention. Un seul désir, m’effacer comme un coup de vent rafraîchissant. Je ne suis que poussière de rêve. Je suis de la bonne « junkfood ». Tout ça, avant que quelqu’un d’autre le fasse à ma place. Je contamine ma perception du réel.

Partir ? S’éloigner ? Se retirer ?

Pi la peur… Pi la peur du rejet… Pi la peur de faire fuir… aussi bien le faire avant.

Tellement de choses délicates que je ne peux pas dire… Des choses qui ne m’appartiennent pas, mais qui font que je me referme sous mon scaphandre. Je me jette au fond de l’eau. Il est trop lourd. Tellement de choses délicates que je ne peux pas dire… Des choses qui m’appartiennent qui fait que j’accroche à mon scaphandre une grosse brique. Il est encore plus lourd.

Je sombre…

Je n’ose pas en parler. Comme j’ai fait un grand pas vers l’avant dans ces derniers mois, mon orgueil me dit de fermer ma gueule. Garde ta tête hors de l’eau, montre que tu es forte. Garde ta tête dans les nuages et rêvasse pour essayer d’oublier.

Maudit pattern…

Entourée de personnes évitantes pour accentuer ma blessure d’abandon. Entourée de personnes évitantes pour me rappeler que je suis sans importance. Évitent distant, évitent anxieux. Je menace de partir. Je contamine mon moment présent.

Et si nous allions voir ailleurs si nous y sommes ?

Prendre un pas de recule pour mieux se projeter. Se réinventer comme ils disent depuis que nous sommes masqués, depuis le début de notre nouvelle vie. Je dis nous, mais en fait, c’est ma façon de me déresponsabiliser d’inclure les autres. Je me sens donc moins coupable de redresser la barricade.  

Crisse de pleine lune qui "fuck" encore toutes mes perceptions, qui me "fuck" en dedans. J’ai à peine sortie le nez de ma caverne depuis environ deux semaines, juste pour être ailleurs. J’étais bien lorsque je n’avais rien à penser.

Maudit pattern…

C’est de la faute à personne. C’est simplement mon sentiment de solitude et de rejet qui prend toute la place. Je "call" un code 18. Le problème est derrière l’écran, à 18 pouces et c’est moi. J’ai le trouble de l’attachement anxieux qui provoque toujours l’hyperactivation du système de l’attachement. Besoin de faire le tri mental, besoin d’être en dormance profonde. Je réduis mon activité métabolique pour conserver mon énergie. Je cherche ma sécurité. Je dois réapprendre à vivre avec moi, seule.



dimanche 2 mai 2021

L’allégorie de la caverne

 


Depuis le mal à dit, je suis descendue faire un petit tour dans ma caverne. Prisonnière de mes pensées, je n’arrive pas à les exprimer. Sans mots, je reste enchaînée tout au fond avec mes réflexions.

Fuck, aujourd’hui, il n’y a pas juste moi qui se sens bipolaire, Dame Nature aussi. Il neige, il fait froid. J’ai un bref souvenir d’un hiver douloureux. Le vent glacial sur mon visage me fait revivre toutes sortes d’émotions. J’ai le goût de remettre mes souliers blancs pour marcher dans la « sloche » ou mon « kit » en monochrome de gris pour m’ensevelir sous les couvertures de mon lit nuage.

Tsé, une journée comme ça…

Je pense à mon Amireux et j’ai envie d’avoir un sourire niaiseux. Je n’arrive toujours pas à mettre le doigt sur ce qu’est cette relation. Des fois je me sens amoureuse, des fois je me dis que c’est simplement un ami. Des fois je me sens belle, des fois je me sens rejetée. Des fois on a envie de frencher, des fois on est comme un vieux couple qui oublie de se toucher. On parle tout le temps, de pleins de sujets. On revisite la langue française, on se remet en question. Mais jamais on ne parle d’intimité…

J’ai fait un homme de moi. Je suis descendue faire un petit tour dans ma caverne. Prisonnière de mes pensées, sans pouvoir les exprimer. Dans mon monde d’illusion, je reste enchaînée tout au fond avec mes réflexions. Je regarde mon ombre.

Pourquoi toi, tu es encore là ? Toi qui m’a fait tant de mal… Depuis deux semaines, je pense à toi. Tout le temps. Je me sens bipolaire. Il y a toi et il y a l’Amireux. Encore une fois, un beau copié collé d’une vie passée. Je me sens comme un scarabée qui roule sa boule de marde. Pi un peu comme avec l’Amireux, des fois je t’aime, des fois je te haïs. Des fois je me sens bien, des fois je me sens abandonnée. Des fois j’ai envie de te frencher, des fois j’ai envie de t’oublier. On parle plus, on ne parle pas. Rien. Et puis quand j’essaie, tu me réponds Alright. Point.

Fuck, aujourd’hui, il n’y a pas juste moi qui se sens bipolaire, Dame Nature aussi. Je suis dans ma caverne. Prisonnière de mes pensées, je me sens rejetée, abandonnée. Dans mon monde matériel et imparfait, dans mon monde d’illusion.

Je pense à mon Amireux et je ne comprends pas. Je n’ai pas besoin de poser une étiquette sur cette relation. Je suis encore en reconstruction, anyway. Je suis simplement moi et j’ai encore des rechutes pour me rappeler que je suis un humain. Que je suis imparfaite et que c’est parfait ainsi. Que je suis normale, que je ne suis pas invincible. Ça, je suis capable de lui dire. Le reste, ça sort toujours pas. Ça reste en dedans et ce n’est pas évident.

Je me suis refermée. Je suis descendue faire un petit tour dans ma caverne. Prisonnière de mes pensées, enfermée dans mon enveloppe. Dans mon monde matériel et sensible, dans mon monde des idées.

Fuck, aujourd’hui, il n’y a pas juste moi qui se sens bipolaire, Dame Nature aussi. Il neige, il fait froid. J’ai un bref souvenir d’un hiver douloureux. Le vent glacial sur mon visage me fait revivre toutes sortes d’émotions.

Tsé, une journée comme ça…

Je suis en phase tremblement essentiel. Comme une "junky" qui a besoin de son "fix". Comme une « addict » qui est en détox. Dans mon monde des idées, dans mon monde sensible. Il faudrait que je m’échappe de l’illusion pour sortir affronter la réalité.

Je lâche de regarder mon ombre et me retourne pour voir la lumière à la sortie de ma caverne. Je ne sais pas si j’ai le courage de sortir.

Je pense à toi. Je me sens comme un scarabée qui roule sa boule de marde. En fait, c’est peut-être le scarabée qui me roule. C’est comme ça que je me sens quand je pense à toi. Pourquoi tu ne dis rien, pourquoi tu ne me dis rien? Je la veux ma vraie fin. Je les veux tes explications, je les veux tes excuses. C’est la connaissance qui me fera sortir de ma caverne.

Depuis le mal à dit, je suis descendue faire un petit tour dans ma caverne. Prisonnière de mes pensées, je n’arrive pas à les exprimer. Sans mot, je reste enchaînée tout au fond avec mes réflexions. Dans mon monde matériel et imparfait, je sombre dans l’illusion. Dans mon monde sensible, dans mon monde des idées, j’attends d’avoir les connaissances afin de m’échapper de l’illusion et atteindre la réalité. C’est la connaissance qui me fera sortir de ma caverne.

Fuck, aujourd’hui, il n’y a pas juste moi qui se sens bipolaire, Dame Nature aussi. Il neige, il fait froid. J’ai un bref souvenir d’un hiver douloureux. Le vent glacial sur mon visage me fait revivre toutes sortes d’émotions. J’ai le goût de remettre mes souliers blancs pour marcher dans la « sloche » ou mon « kit » en monochrome de gris pour m’ensevelir sous les couvertures de mon lit nuage.

Tsé, une journée comme ça…