Petite soirée relaxe d’écriture en sirotant un petit verre de vin rouge bio que l’Amireux a laissé sur son passage. Je commence de plus en plus à trouver mes soirées en tête avec moi-même très agréable. J’ai toujours pensé que mon problème était d’être une « people person » et que ma difficulté était la solitude, mais au contraire, j’adore avoir seulement ma carcasse à gérer dans la vie. Tellement plus léger.
Hier, je me suis créée un Facebook rencontre, question de
passer le temps, mais aussi pour combler mon manque d’attention. Je suis
consciente. J’ai le droit. Je suis libre. Je l’ai fait principalement pour la
recherche. Ça va me faire du matériel à raconter. Il faut le dire, méchants
spécimens que tu peux retrouver là-dessus. Ça fait juste deux jours et j’en ai
déjà vu de toutes les couleurs.
Je me demande encore si je dois l’appeler mon Amireux,
car je crois que je me suis fait « flusher » avec « délicatesse »
par message texte. Depuis, plus vraiment de nouvelles. Je ne suis plus la saveur du mois. Comme quoi passé
quarante ans, certaines choses ne changent pas. Honnêtement, je ne crois pas
avoir été envahissante. Je n’avais pas d’attentes. Je manquais souvent de
spontanéité, mais cela m’appartient, nous appartiens. Nous ne nous devions
rien. Certainement qu’il vit des moments difficiles, mais je croyais que notre
amitié était bien plus grande qu’une partie timide de jambe en l’air. En fait, probablement que nous n’étions juste rien
D’un côté, j’ai une petite pointe de déception puisque j’appréciais réellement sa présence. D’un autre côté, il y a une petite partie de moi qui se choisit et qui se dit : YOLO. Je veux qu’il soit 11 :11 tous les jours et je veux continuer de voir des cœurs partout. Alors, aucune envie de me mettre en boule et de ressortirma bouteille de gin, mais il en reste que je trouve ça cheap. Donc, je mets mes lunettes roses et je vis de "rosé all day".
Entre deux gorgés du petit rouge bio que l’Amireux a laissé
sur son passage, je repense à la belle gang de tatas qu’il y a sur ce genre de
site. Je déteste les sites de rencontre, mais ça fait partie de la
« game » en ce moment. Puis comme c’est une job à temps partiel a
géré, ça aide à faire passer le temps. J’aurais préféré rencontrer en personne
aussi fortuitement que dans l’allée des céréales à l’épicerie. J’aime ça les mini wheat bon! Car J’en suis un.
En essayant de ne pas m’étouffer de rire avec mon jus pour
adulte, je repense à la proposition que j’ai reçue ce matin d’un des tatas avec
qui je parlais. Une demande de soumission. Non pas pour une maison ou
un prêt, mais de la domination pi toutes, pi toutes. C'est comme le nouveau truc en ce moment. Pourtant, sur mes photos,
aucunes traces de peaux, rien de déplacé, juste ma grosse face, mes petits yeux
pétillants et mon sourire niaiseux naturel. Ça fait de l’osti de bonne
recherche. Deleate! Franchement!
Ce qui est le pire dans tout ça, je n’ai aucune envie de « date » en ce moment. Rien ne m’allume et je n’ai aucun désir de me mettre en mode prestation. Par contre, je repense souvent à l’Amireux. J’aimais ça moi ce qu’on « avait ». Facile, belles conversations, un minimum d’intimité et je me sentais toujours inspirée suite à nos rencontres. De la belle porn intellectuelle comme j'aime si bien le dire. Pi là, je me retrouve avec des tatas qui écrivent en français comme des enfants de 3 ans ou qui me demande si j’ai envie d’être soumis ou de danser sur leur homard. Misère. J’ai besoin d’un temps de recul moi aussi.
Je veux bien passer le temps et combler mon manque
d’attention, mais il y a quand même des limites. Je suis consciente. Je suis là
principalement pour la recherche. Ça va me faire du matériel à raconter. J’ai
le droit. Je suis libre. J’ai envie de mettre mes lunettes roses.
Petite soirée relaxe d’écriture en sirotant un petit verre
de vin rouge bio que l’Amireux a laissé sur son passage. J’essaie encore de ne
pas m’étouffer de rire entre deux gorgées. Tsé une belle gang de tatas. Ça va me
faire du matériel à raconter. Pour ce qui est de l’Amireux, je viens de
recevoir un message texte. Il n’est vraiment pas dans une bonne passe en ce
moment. Je crois que j’ai besoin d’un temps moi aussi pour que mon
cerveau « process » un peu l’information.
Avant de fermer mon ordinateur, je fais le tour des nouveaux
tatas qui m’ont « liké » question de finir mon petit rouge léger.
Encore « lui ». « Lui », c’est un gars qui habite dans mon
quartier, pas trop loin de chez moi et que nous avons « matcher » sur
deux trois autres sites de rencontre. Quelques petites conversations par
message texte, quelques propositions de « french » qui ne se sont
jamais réalisées et, au final, rien de concret.
En finissant le petit rouge bio que l’Amireux a laissé sur
son passage, je me dis « pourquoi pas essayer quelques choses de nouveau.
Je « deleate » l'Amireux, la demande de soumission et la demande de danse sur
son homard et je commence à parler avec « lui ».