jeudi 11 juin 2015

À toi qui refait surface...

Ce soir, je n'ai aucune envie de terminer ma recherche sur l'art contemporain. Tout comme l'UQAM, je suis en grève. J'ai plutôt envie de vivre pleinement mon insécurité le temps d'un laissé aller vers un éventuel lâché prise.

Aujourd'hui, je pensais que j'allais mourir. Mes jambes ont semblées vouloir s'enfoncer dans la terre tellement elles étaient lourdes et mon cœur c'est mis à battre de façon démesuré. Ce n'est pas vrai qu'après dix ans, tu vas refaire surface, angoisse. Toi qui a déjà eu des troubles d'anxiété, tu sais qu'après avoir réussi à surmonter le fléau, votre plus grande peur c'est d'avoir peur qu'elle se reproduise. Votre cœur bat très fort, la poitrine vous fait mal, vous vous sentez étouffer. Autour de vous, tout s’embrouille, les images deviennent floues ou semblent irréelles. Vous croyez subir une crise cardiaque, mourir, perdre le contrôle de vous-même ou le contact avec la réalité. Comme un coup de tonnerre, elle m'est tombée dessus et il a fallu que je me parle en crisse. Sans crier gare, au beau milieu de ma routine confortable.

Deux choix s'offraient à moi. Soit que je m'engouffre dans cette peur, soit que je me résonne et que je l'esquive.

- Stéphanie, respire... Ce n'est pas vrai qu'après tout ce temps de contrôle tu vas déraper.

Plus jeune, j'ai traversée cette tempête, celle qui te frappe de plein fouet au visage lorsque tu n'y en attend le moins. Confinée entre les quatre murs de ma chambre, car y en sortir demandais trop d'effort. En public, je m'accrochais à la personne qui me semblait le plus solide en la suppliant de  me sortir de là. Ma respiration redevenait normal qu'une fois dans ma chambre ou dans ma voiture, où je me sentais libre.

J'ai réussi à m'en sortir sans aide, seul avec moi-même.

Puis les années ont passé sans perdre le contrôle et ce, jusqu'à hier.

Un peu d'eau au visage et j'ai réussi à me ressaisir.

En revenant à mon poste, je remarque un nouveau message sur mon téléphone. C'était toi! Toi qui c'est reconnu dans mon dernier texte. Un message tout simple qui a agi comme un baume sur mes peurs.

À toi, qui c'est reconnu dans mon dernier texte, merci pour les mots d'encouragements...

Merci de nous faire rêvez dans votre voyage autour du monde...

Merci d'être si fabuleuse...

Merci de me faire croire que demain est une autre journée et qu'il est possible de vivre et voyager...

Par contre, la prochaine fois, n'hésite pas à le partager ici. Parce qu'ici, c'est pour toi, toi et toi!

Ce soir-là, j'ai décidé de ne pas travailler sur ma recherche. Je me suis mis au lit et je suis allée rêver de vendre ma vie sur kijiji  pour partir voir ailleurs si j’y suis!

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