lundi 1 février 2021

J’entends mes pieds sur la neige, je marche…


J’ai l’impression que je vis un film. Le personnage que je joue c’est le mien… Titubant, je marche droit devant. Je réalise que maintenant, plus rien ne nous rattache. Notre maison n’est plus la nôtre… Pourtant, il y a mes « bobby pines » d’imprimer sur le comptoir en guise de marquage de territoire. Mais bon, demain ce ne sera plus chez « nous ». 

Je continue de marcher vers mon appartement, j’entends toujours mes pieds sur la neige et je me sens calme. Il y a la trame sonore de mon film en « background ». Dans cette histoire un peu triste, un moment donné la musique finie par te parler peu importe le poste que tu syntonises. Je me demande si ce sera un bon film?

Je cherche quelle émotion je devrais avoir. Malgré les quelques verres, je ne sens absolument rien. Je suis prisonnière de ma tête qui repasse en boucle les scénarios possibles. Il y en a des beaux et d’autres tristes, comme de bons et de mauvais souvenirs. Il y aura probablement beaucoup de « flashback » car le passé quand tu le regardes bien comme il le faut n’est vraiment pas si pire, même peut être très beau.

Pour l’instant, le son de mes pas sur la neige m’apaise. C’est réellement agréable à quelques minutes du couvre-feu. Les rues sont désertes. Il y a juste moi, mes réflexions et mon manque d’émotion. J’aurais marché toute la nuit si cela avait été permis.

Je vais faire tout de même le tour du bloc pour étirer ce moment de paix. En me disant en boucle : Tu mets toute ton énergie dans quelques choses, ça devient le centre de ta vie et après… rien… Qu’est-ce qu’il y a après rien? La douleur est partie pour faire place à la solitude. Malgré le fait que je me sens un peu plus légère, il y a quelque chose sur quoi je ne suis toujours pas capable de mettre de mots. Alors, je me concentre sur le son de mes pas sur la neige et je me sens bien.

Dans mon film, je reprends possession de ma vie et de ce qui m’appartient. Je suis le personnage principal et je crois que c’est déjà un bon début. C’est probablement là que l’histoire va commencer avec en « background » une « playlist » d’Alexandra Streliski, de Charlotte Cardin et le son de mes pieds sur la neige, un début doux et timide. Une personne qui se relève tranquillement. Pi avec cette musique-là, ça « fit » en « crisse ». C’est doux, c’est mélodieux et ça fait du bien. Exactement comment je dois me traiter en ce moment. Ça reste toujours plus facile à dire qu’à faire… À partir de maintenant, je dois me mettre au centre de mes priorités et prendre soin de moi. C’est pas mal là que je suis rendu. Je me suis fait assez de mal comme ça.

J’entends mes pieds sur la neige, je marche… J’ai l’impression que je vis un film. Mon film va être excellent sans toi même s’il ne fait que commencer.  La musique est douce. J’aime ce que je vois, j’aime comment je « feel », j’aime ce qui s’en vient. J’aime surtout que je commence à t’oublier et je me sens libre et légère. 

C'est ce que l'on appel l'acceptation: "Parce qu'à partir du moment où tu arrêtes de vouloir contrôler une situation et que tu commences à l'accepter, le plus gros du chemin est fait. Après, il te reste seulement à t'ajuster aux changements et à avancer un pas à la fois, en respectant ton propre rythme. Pi c'est souvent à cette étape-là que tu réalises que c'est beaucoup plus facile de marcher en acceptant la route sur laquelle tu es, que d'essayer d'avancer en mettant toutes tes énergies dans la mauvaise direction." WWW.SIMONLABELLECOACHING.COM 

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