lundi 22 mars 2021

Le pouvoir du vagin...

 

                                     

Je me suis réveillée ce matin en me disant « fuck » c’est déjà le printemps. Le soleil est au rendez-vous, les oiseaux gazouillent et les humains en sont fous. Je suis un câlinours qui lance des phéromones. Le soleil fait briller mes yeux et ma peau « glow » de mille feux. C’est la saison de la reproduction.

Je suis libérée, je suis Stéphanie next level…

Fini le marathon mental, je suis une nouvelle moi. La première marche a été la plus difficile à franchir et maintenant, je les gravis une à une avec confiance. Mon cœur, mon corps crient liberté et m’appartiennent. Je suis émancipée.

Encore maintenant, plusieurs me demandent comment j’y suis arrivé si rapidement et ont encore cette envie folle de me consoler. Je serais menteuse de dire que je n’ai pas été blessée. Je n’ai pas fait l’objet de désir pendant des mois et ses études enmédecine m’ont volé mon pouvoir, ma féminité et je suis retombée dans la loto de l’humanité comme un numéro qu’on n’avait pas vraiment envie de piger. Mettons que mon estime n’avait jamais été aussi basse.

Il me semble que c’est une belle période pour une libération… Le printemps, le renouveau, la lumière et les phéromones.

Dans la rue, je marche. Le soleil, les gens, mon rouge à lèvres rouge provocation, je ne me rappelle pas d’avoir déjà été autant populaire dans ma vie. C’est normal, je suis phéromone câlinours. Cela va m’avoir pris 38 ans avant de comprendre mon pouvoir. Ben trop occupé à se faire rabaisser, à s’oublier et à changer de chapeau.

C’est que j’ai ma théorie sur les chapeaux féminins. Tout d’abord, je veux tout de même faire une parenthèse. Il est selon moi tout aussi difficile d’être un homme ou une femme actuellement à l’aire des médias sociaux, de l’image stéréotypée des deux sexes et de la société qui nous veut agir comme des petits robots pour être de plus en plus performant. On dénigre les hommes pour les faire passer pour des épais-cons et on voudrait que les femmes aient la beauté éternelle dans leur costume de "superwoman". Merci antidépresseur, mais c’est une tout autre histoire.

Les chapeaux féminins ce sont tous les rôles qu’une femme doit accomplir dans une vie, dans une journée. Nous attendons d’elle d’être : Cendrillon, l’enfant, la mère, la femme de carrière, la putain… Une "superwoman" qui entre deux changements de couches doit être en mesure de changer de chapeau en un tour de main.

Méchante charge mentale… encore pire si tu as des enfants.

La femme, elle? Dans ses souliers, dans sa féminité, dans son vagin. Il y a bien de quoi s’oublier… ou même de rester coincé dans sa tête. Vivement l’énergie qui circule tout croche.

Je suis libérée, je suis Stéphanie next level…

J’ai eu la chance d’avoir ce moment de recul pour comprendre que j’ai été prisonnière de ma tête beaucoup trop longtemps. Et que dans cette prison, je m’étais forgée une carapace où personne ne pouvait m’atteindre, même pas moi. J’étais productive, efficace as fuck, j’étais un petit robot qui produit. Une machine avec une enveloppe un peu « cute ». Un automate loin de ses émotions et qui ne se connaissait pas.

Et le pouvoir du vagin?

C’est certain que ma carence m’a amené à avoir faim, très faim. J’ai même eu besoin de me prouver à quelque part que je n’étais pas si mauvaise que ça, que je n’étais pas si laide, que je pouvais être encore un objet de désir. J’ai pleuré aussi, beaucoup pleuré parce que je me trouvais sale et que je m’écœurais. Tellement habitué porter le chapeau de la petite blonde parfaite. Je n’avais jamais vécu une phase comme celle-là et je ne suis même pas gêné de dire que cela m’a fait un énorme bien. J’ai mis ma tête en veille et j’ai fait une reconnexion complète avec mon corps.

Au final, je savais déjà que le sexe c’était bon, mais là on est « next level ». Je suis un être tout en sensualité. Je suis un câlinours qui lance des phéromones. Le soleil fait briller mes yeux et ma peau « glow » de mille feux. C’est la saison de la reproduction.



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