mardi 6 avril 2021

Dans deux semaines, je vais être libéré d’une emprise qui a duré plus de dix ans…


 Je ne l’avais jamais réalisé ainsi. C’était chimique tellement qu’il pouvait être toxique. Et puis moi, amoureuse comme une désaxée, je me suis mis en second plan en m’oubliant moi-même en chemin. Ma vie c’était lui. Donc, l’expression populaire « l’amour rend aveugle » prend tout son sens ici.

La succession des événements, mon arrêt de travail et, appelons-le comme ça pour le moment, mon « amireux », j’ai l’impression qu’un gros poids de 220 livres vient de s’enlever de mes épaules.

Je « feel » tout en légèreté…

J’ai même commencé à marcher sur la pointe des pieds comme si j’étais une « mini »

Je ne l’avais jamais réalisé ainsi. Mon tête à tête imposé avec moi-même a été la plus belle rencontre que j’ai faite cette année. Une découverte extraordinaire. Pi je me dis : WOOOOOW quelle fille! Elle était où durant toutes ces années. Ça aurait été bien dommage que je n’aille pas à sa rencontre. Je l’aime ben elle.

Dans deux semaines, je vais être libéré d’une emprise qui a duré plus de dix ans et je vais être riche en argent et je ne réalise toujours pas. Qu’est-ce que je vais faire quand je vais être riche? C’est juste de l’argent après tout. Anyway, je suis déjà riche de toutes pi à chaque fois, j’ai une grosse émotion de fille qui monte pi je trouve ça beau.

Je « feel » tout en gratitude…

J’ai même commencé à trouver les signes que la vie m’envoyait sur mon chemin…

Je ne l’avais jamais réalisé avant. Je mange des chips en forme de cœur. Je vois des bonhommes sourire partout avec des messages porteurs d’espoir, d’amour et makenoize d’un artiste que j’ai découvert récemment. J’entends les oiseaux chantés et il me semble qu’il fait toujours soleil. Des petites choses que l’on prend bien souvent pour acquis, mais que lorsque l’on s’arrête un peu, le temps de l’instant présent, nous permet de comprendre que ces petites choses-là constituent le bonheur. En plus, il n’y a rien de banal là-dedans.

Je « feel » comme une gamine…

J’ai même commencé à comprendre que rien n’arrive pour rien…

Je ne l’avais jamais réalisé avant ma rencontre avec « l’amireux ». On nous répète souvent que les épreuves de la vie sont des cadeaux mal emballés. C’est toujours difficile de comprendre quand tu as l’impression d’être ensevelie dans ton sac à marde, quand tu le vis à ce moment-là. Il faut tomber, faut se relever, faut s’accrocher. Honnêtement, j’ai passé rapidement à travers la feuille de papier. Pi lui, mon « amireux », ne semble toujours pas comprendre comment j’ai pu faire. Simple, je me suis donné le droit d’arrêter, d’analyser le « fucking big picture », de prendre du recul, de comprendre certaines choses en chemin, d’accepter et de m’aimer. Si on me donnait le choix de changer quelques choses, je ne changerais absolument rien, même la maladie de mon père. J’ai beaucoup appris. J’ai surtout appris à vivre le moment présent, d’aimer sans fin les personnes spéciales qui m’entoure et de leur donner encore plus d’importance. Pour moi, c’est devenu plus qu’un essentiel. Pi je l’ai déjà dit, je suis déjà riche de toutes pi à chaque fois, j’ai une grosse émotion de fille qui monte pi je trouve ça beau.

Dans deux semaines, je vais être libéré d’une emprise qui a duré plus de dix ans…

Je « feel » comme si j’étais une adolescente…

J’ai même commencé à comprendre que, derrière ma succession de cadeaux mal emballés, il y avait une surprise…

Crisse que je l’ai répété en braillant la face sur la céramique de la cuisine : elle est où ma surprise? J’ai beaucoup de compassion et d’empathie pour la fille que j’étais il y a quelques semaines. Pi à un moment, tu vas bien et tu les vois les surprises. Je suis fucking bien entouré pi eux embellissent ma vie à toutes les minutes. Pi à un moment, tu as une surprise qui arrive « sortie d’nowhere un peu comme une fleur qui pousse dans l’ciment »[1] et ton petit cœur fait trois tours. Tsé, un gars qui trouve que les participes passés c’est sexy. Tsé, un gars qui essaie de te dire que tu es belle avec sensibilité. Tsé, un gars qui trouve ça cute que tu te comportes comme une gamine. Pi que même après avoir tombé parce que j’avais mal mis mes souliers, pi que même si j’ai saigné du nez, plugger un kleenex pour arrêter tout ça en essayant d’essayer de boire mon verre de vin, il a encore envie de me voir. Tsé, ce gars-là! Honnêtement, je n’ai jamais été aussi stimulé intellectuellement et en plus, il m’inspire dans ma créativité. Pi parce que tout ça continu de me surprendre, je me laisse aller sur la vague et je me sens bien.

Je « feel » comme si j’étais une « amireuse » aussi…

Pour l’instant, nous n’avons pas d’étiquette et c’est très bien ainsi. Deux êtres humains vivant des situations un peu similaire. Je chante. Je danse. Je souris des yeux. Il y a toujours un fond musical dans mes oreilles. Je me fous de demain. La vie n’attend pas et nous sommes aujourd’hui.

Dans deux semaines, je vais être libéré d’une emprise qui a duré plus de dix ans et je vais simplement vivre le moment présent.

 



[1] Les Cowboys fringants, Banlieue, Motel Capri, 1999, disque.

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