dimanche 15 août 2021

Fuck delete...



Depuis quelques semaines, je suis vraiment moins inspirée. J’imagine que c’est la faute de l’été. Trop occupée à virer dans la ville avec des amis et de profiter de ce bref moment de liberté tant attendu. Nous avons quand même été enfermé depuis plusieurs mois. Alors, YOLO.

Bien que je sois toujours à droite et à gauche, j’ai réalisé aussi que je m’ennuyais de ma "porn intellectuelle" avec le sexy professeur. En fait, en toute honnêteté. Je m’ennuie de lui. Pi je me trouve conne d’encore penser y penser, même s’il est disparu dans la brume. Avec un peu de recul, je constate qu’il me faisait réellement du bien. Il m’inspirait, m’alimentait pi mon petit cœur me rappelait qu’ilétait encore là, qu’il n’était pas mort. Mais surtout, qu’il était encore possible d’être impressionnée par une rencontre dans ce monde. Pi ça, ça m'aidait à avancer sans regarder en arrière.

Donc, j’ai mis à off mon petit cœur. Je veux le protéger et j’ai envie de m’amuser. Je niaise encore occasionnellement avec « lui ». En revanche, j’ai besoin de plus de divertissement. J’ai le besoin d’attention dans le tapis et les hormones qui s’amusent à faire tout autant. Alors, j’ai fait une petite pause sur « lui » et je suis allée explorer ce qui se passait de nouveau sur les « apps » de rencontre. Misère, même vieux stock.

Après plusieurs « swip » à gauche, je tombe sur le « petit dude ». Beaux tatouages, semble aimé la musique, à un petit look un peu marginal, j’aime. It’s a match. Dommage que ça soit rendu si simple et compliqué à la fois avec les applications de rencontre.

C’est un peu comme ça que nous avons commencé à discuter. Il était parti en camping avec des amis alors c’était vraiment par parcimonie. C’est l’été alors, je ne m’en fais pas avec ça. Anyway, ce n’est pas comme si les gars entretenaient une longue conversation avant de te « ghoster ». Même que souvent, ça l’arrête à une simple salutation. J’ai quand même le « deleate » facile. Alors, je vais attendre quelques jours pour voir s’il finit par me répondre.

Et là je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé, mais sa photo de profil Tinder c’est changer pour un « dude » version thug. My god, est-ce que c'est ça la nouvelle tactique. Fuck pi delete.

Plus tard, dans la semaine, je reçois un message sur Messenger du petit « dude » qui me dit :

-          Allo!!

J’espère que t’as journée c’est bien passée.

Je viens de voir une notification Tinder qui m’indique que tu m’as envoyé un message pi je viens de me rendre compte que tu as supprimé le match.

Je voulais savoir si j’avais fait de quoi de pas correct?

Et il m’a envoyé une photo de lui afin de prouver qu’il n’était pas un thug. En fait, je pense que c’est l’application qui déconne.

-          On ira prendre un verre et je te raconterai ça en vrai. Trop drôle.

Une belle rencontre, j’ai même été agréablement surprise. Depuis, on se voit occasionnellement. C’est rafraîchissant.

Le problème, c’est que là, je ne veux plus aucune implication émotionnelle. J’ai rangé mon petit cœur sur la plus haute tablette de ma garde-robe, le temps d’un « break ». J’ai encore le sexy professeur dans la tête et, pour être honnête, il n’y a personne que j’ai rencontré qui lui arrivait à la cheville. Je me trouve un peu niaiseuse.

En fait, je ne suis pas une niaiseuse, je suis rêveuse. Il faut que j’arrive à comprendre pourquoi cette disparition. À moins que ce soit seulement moi qui ai inventé de toute pièce ce que je vivais. J’avais pourtant l’impression que c’était partagé.

-          Je sais que probablement que tu t’en fou, mais moi je m’ennuie.

Mais qu’est-ce que je viens de faire calisse? « Delete ». Fuck des messages textes ça ne disparait jamais. Misère.

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