samedi 21 août 2021

Rebound? Ami? Amireux ? Amoureux?



Matin encore un peu « scrap » en me préparant pour aller travailler. Mon téléphone me fait signe que j’ai un message.

Sexy professeur. (Sur mon téléphone, c’est le seul qui porte son vrai nom)

Je me sens soudainement pas bien. Même pas « game » de prendre mon appareil pour lire ce message un peu inattendu.

-          Salut toi, c’est faux. Je ne m’en fous pas, je pense souvent à toi. Je vais bien, quoique ces temps-ci, je fais un peu d’anxiété, ça devrait se placer… Toi, comment ça va ? Tu aimerais faire un truc bientôt ?

Fuck c’est vrai. J’ai un vague souvenir en tête. D’une soirée bien arrosée où je n’étais pas seule. Où j’y étais de corps et non d’esprit. Un souvenir flou où l’émotion avait pris le dessus sur la raison. Ce qui me rappelle que les messages textes ne s’effacent jamais.

Ouin, ça me revient : Je sais que probablement que tu t’en fous, mais moi je m’ennuie.

Je n’ai même pas fait ce genre de truc avec mon ex. Je me sens un peu conne et nerveuse à la fois. En même temps, j’ai simplement le goût de lui répondre spontanément avec tous les scénarios que je me suis fait dans la tête, mais je me ressaisis. Prend le temps et réfléchi un peu avant d’écrire quoi que ce soit, même si je meurs d’envie d'être impulsive.

Tout pour me rappeler que c’est encore un matin où je suis un peu « scrap » et que son message me rend un peu toute croche. Bref, je m’affiche un beau grand sourire, je mets ma face de représentante et je pars pour une journée sur la route. Ça va me changer les idées et je vais pouvoir penser à ce que je vais lui répondre.

-Salut, moi ça va super. Dsl pour le texte. Je l’ai effacé par la suite en pensant qu’il ne se rendrait pas. Ça me rappelle que quelquefois, je peux avoir des petits moments de faiblesses aussi. Je suis un être humain après tout. Sinon, je profite pas mal de l’été qui est magnifique.

Fuck, j’aurais pu faire mieux. Mais bon, c’est fait. Il devrait me relancer pour faire quelques choses durant mes vacances. Je me sens pas mal conne. Je suis énervée comme une enfant de 10 ans.

Pourtant, je n’ai jamais été capable de le mettre dans une catégorie. Rebound ? Ami ? Amireux ? Amoureux ? Tout ce que je sais c’est que « J’aime » cette personne : qualités, défauts, tics nerveux, anxiété, participe passé…

Je vais attendre qu’il me relance avant de lui réécrire. Il y a un côté de moi qui n’est pas capable de le lire et je doute qu’il ne vienne jamais à réapparaitre.

Je me suis bien trompée. Il a tenu sa promesse et nous avons rendez-vous le dimanche avant mon retour de vacances. Nous avons prévu aller faire un pique-nique. Dame nature a décidé de faire chier alors ce sera un petit brunch dans un petit resto sans prétention de mon quartier.

Comme d’habitude, il est à l’heure.On aime. Il se ressemble et ne se ressemble pas. Plus grosse barbe, 2-3 kilos en trop. Cute à mort. J’étais un peu nerveuse, mais je crois que rien ne paraissait. C’est comme si nous nous étions vus hier. Naturel.

On a parlé de nos vies, on a ri…

Je me sentais un peu conne de ne même pas lui en vouloir d’être disparu sans me donner signe de vie. Mais bon, j’oublie vite.

Pour ceux qui me connaissent, je mange toute croche. Même pas besoin d’être alcoolisée, ça fait partie de mon personnage.

-          Tu as quelque chose dans les cheveux…

-          Hein ? C’est quoi ?

-          D’la sauce. Vient par ici…

Je voulais fondre sur ma chaise. Petite attention toute délicate. J'étais rouge tomate et lui aussi. Nous avons mangé, nous nous sommes promenés et nous avons terminé au parc près de chez moi pour boire un petit orange bien sympa. Comme quoi dame nature n’était pas si à chier que ça.

J’ai senti que c’était le bon moment. Non, nous n’avons pas « frenché ». Je ne voulais vraiment pas le brusquer même si j’en avais réellement envie. Mais je voulais davantage savoir pourquoi ?

-          Est-ce que je peux te poser une question ?

-          Bien sûr...

Son non verbal s’avait très bien ce que j’allais dire.

-Pourquoi tu es disparu dans la brume, sans nouvelles. Je vais parler au « Je ». Comment tu penses que je me suis sentie ? Je me suis mise à nue dans tous les sens du terme et en plus tu connais ma blessure d’abandon. J’imagine que c’est parce que tu avais l’anxiété dans le tapis ? Tu aurais pu quand même être transparent. Est-ce qu’il y a juste moi qui a inventé l’énergie qu’il y a entre nous deux. Tu sais qu’on pourrait s’élever là (en pointant très haut) toi et moi.

- Non tu ne t’inventes rien.

Cependant, j’ai eu quand même une réponse, un peu flou. Qu’il avait besoin d’un temps de recul, d’être seul. Ce que l’on savait pas mal déjà. Le plus important, je me suis délivrée.

Ensuite, comme si de rien était. Nous avons bu du vin, on a parlé de nos vies, on a ri…

Soirée un peu "scrap" qui a fini par une grosse caresse sur le bord de la porte. Le sexy professeur est reparti. Et puis moi, le cœur gros, je me sens pas mal conne. Pourtant, je ne suis pas capable de le mettre dans une catégorie. Rebound ? Ami ? Amireux ? Amoureux ? Tout ce que je sais c’est que « J’aime » cette personne : qualités, défauts, tics nerveux, anxiété, participe passé…

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